Charte de Déontologie du Graphologue Professionnel
A) Le cadre de l’exercice
L’objectif de cette charte est de définir les engagements auxquels le graphologue professionnel doit se conformer pour exercer sa fonction de conseiller auprès de toute personne morale ou physique sollicitant ses services. Quel que soit le statut du graphologue professionnel : travailleur indépendant, salarié en entreprise ou en cabinet, il se doit d’appliquer la présente charte.
Toute demande d’analyse graphologique doit être formulée par écrit auprès du graphologue professionnel membre du S.E.G.P. Avant d’entreprendre un examen, le graphologue S.E.G.P. appréciera la qualité et l’importance des manuscrits. Si ceux-ci ne sont pas conformes aux critères exigés, il peut refuser d’établir le dossier ou formuler des réserves après avoir avisé le consultant.
Tout détenteur d’une lettre missive, donc propriétaire légitime du document, peut la soumettre à un examen graphologique sans que le graphologue professionnel soit dans l’obligation d’en demander l’autorisation au scripteur. En revanche, le graphologue professionnel est tenu de refuser la réalisation d’une étude sur le manuscrit volé ou détourné dans la mesure où il a connaissance de cet état de fait. Le graphologue professionnel doit catégoriquement refuser d’effectuer une analyse tendancieuse ou de complaisance. Le graphologue professionnel peut refuser d’établir une analyse graphologique sans même devoir en justifier le motif.
Dans le cadre de l’application de la graphologie à la gestion des ressources humaines, qu’il s’agisse de sélection professionnelle, de mutation, de promotion, d’outplacement, la graphologue professionnel s’informera précisément sur le contexte dans lequel l’analysé sera amené à évoluer, ainsi que sur l’environnement humain et la définition des missions qui lui incomberont. L’étude du graphologue professionnel doit se limiter à la description des aptitudes, du potentiel, des motivations du scripteur par rapport au poste proposé. Les informations relatives aux comportements privés, caractérologiques du scripteur ne seront pas diffusées à l’entreprise, sauf si ceux-ci révélaient une incompatibilité notable avec la fonction envisagée en entravant le fonctionnement normal d’un service ou de la société tout entière. Quelles que soient les conclusions de ses examens, c’est toujours le demandeur de l’analyse le seul responsable des décisions qu’il arrête.
Le rôle du graphologue professionnel se limite toujours à celui de Conseil
B) Secret professionnel
La règle du secret professionnel s’applique selon les dispositions des articles 378 du Code Pénal, 1382 et 1383 du Code Civil. Le graphologue professionnel doit donc s’y soumettre.
Cette obligation concerne aussi bien l’expression écrite que l’expression orale. Le graphologue professionnel ne doit pas divulguer des documents confiés ni même des extraits d’analyse sans accord préalable de son client.
Dans le cadre de l’enseignement de la graphologie, la diffusion de manuscrits, à titre d’exemples et de modèles, aux élèves, ne peut se faire que si le graphologue professionnel efface toute information concernant le scripteur ou tout élément permettant de l’identifier.
Le graphologue professionnel ne peut, en aucun cas, être délié du secret professionnel
C) Forme de l’analyse
Le graphologue professionnel, responsable à part entière psychologiquement et moralement, conscient des limites de la graphologie et de ses limites personnelles, observera la plus grande prudence dans la formulation de ses appréciations.
Le graphologue professionnel s’abstiendra d’émettre des diagnostics médicaux et de prescrire des remèdes dans les domaines réservés au corps médical, qu’il s’agisse de maladies physiologiques ou de maladies mentales.
Le graphologue professionnel rédigera ses rapports d’analyses dans un langage clair, précis, favorisant l’intelligibilité des appréciations portées. Il n’emploiera pas de termes équivoques, ni de termes techniques pouvant induire une interprétation erronée de la part du lecteur.
Le graphologue professionnel ne portera aucun jugement de valeur dans ses comptes rendus
D) Relations confraternelles
Le graphologue professionnel créant son propre cabinet ou reprenant une clientèle adoptera un comportement qui, vis-à-vis de ses confrères, sera conforme à l’éthique professionnelle des graphologues.
Le graphologue professionnel doit respecter la réputation de ses confrères
E) Honoraires
Le montant des prestations du graphologue professionnel sera fonction de son expérience et de sa notoriété, du problème posé et du type d’analyse réalisée.
Le graphologue professionnel définit et applique son propre barème d’honoraires
F) Pénalités
Toutes infractions aux dispositions de la présente charte relèvent de la Commission de Contrôle du Syndicat Européen des graphologues professionnels.
La sanction finale est la radiation du membre du S.E.G.P.
Charte Européenne de Déontologie
Ce code européen de déontologie a pour but de définir les droits et les devoirs de graphologues soucieux d’exercer leur métier en conformité avec une éthique professionnelle.
La graphologie, science humaine, technique d’observation et d’interprétation, permet l’étude de la personnalité par l’examen de l’écriture. Le graphologue étudie la personnalité du scripteur. Il travaille exclusivement sur des documents manuscrits authentiques. Il effectue ce travail d’analyse et de synthèse pour répondre à une demande d’ordre professionnel ou privé.
Le graphologue a le devoir d’entretenir et de développer ses compétences. Le graphologue s’engage à n’utiliser que les méthodes relatives à sa pratique, à travailler dans les limites de ses connaissances et de son expérience. Le graphologue s’abstiendra d’émettre des diagnostics en des domaines réservés au corps médical.
Tout graphologue signataire de ce code ne doit pas faire apparaître ses diplômes de graphologie sur des documents professionnels, s’ils sont associés à une activité ayant trait à l’occultisme ou à la divination. Il doit s’abstenir de faire des publications ou de la publicité dans des périodiques touchant à ce même type d’activité.
Les travaux effectués par le graphologue imposent le respect des valeurs morales et professionnelles. Le graphologue doit sauvegarder en toute circonstance son indépendance, sa probité et son sens de l’humain. Il ne doit être influencé par aucun préjugé en ce qui concerne toute question de sexe, de race, de politique, de classe sociale et de religion.
Dans toute étude, le graphologue garde tact et discrétion. Dans les travaux de sélection professionnelle, il évite d’aborder les aspects de la personnalité du scripteur qui ne sont pas en rapport avec les critères du poste à pourvoir. Son langage doit rester clair, prudent, non ambigu. Il doit être, dans ses travaux tout à fait impartial et refuser toute analyse de complaisance.
Le graphologue s’engage à ne pas utiliser, dans le but de nuire à autrui, les documents et les informations qu’il détient. Etant seul juge de la valeur des documents qu’on lui soumet, il peut refuser d’effectuer une analyse sans avoir à donner ses raisons. Il doit refuser de donner un avis sur un document qu’il sait avoir été détourné ou volé. Il doit refuser de travailler sur des documents faxés ou photocopiés parce qu’ils altèrent la qualité du trait.
Le graphologue doit respecter les lois de son pays concernant la personne humaine et en particulier le secret professionnel qui doit être gardé tant verbalement que dans la diffusion des documents. Le possesseur légitime d’un document est seul responsable des suites données à l’analyse. Les résultats doivent être envoyés exclusivement au demandeur.
Le graphologue ne peut citer ses clients qu’avec leur accord. Il ne peut communiquer ou publier des textes, ou leur analyse, qu’avec l’assentiment de l’intéressé ou du possesseur du document.